Négociations 2021 et produits agricoles et alimentaires : impatience des députés sur la construction du prix en « marche avant ».

Dans une tribune parue le 18 février 2021 et rapportée ce jour sur le site de la France Agricole, une soixante de députés expriment leurs grandes craintes sur les demandes de déflation des enseignes de la grande distribution et s’inquiètent quant à leurs conséquences sur la rémunération des agriculteurs.

Ils rappellent :

« La construction du prix doit se faire en « marche avant » : le prix d’un produit alimentaire doit se construire sur la base de ces coûts de production pour s’imposer à l’industriel, puis à la grande distribution, et non pas l’inverse !« 

Tant aux termes des règles bien ancrées qui encadrent depuis longtemps la négociation commerciale que de celles, plus récentes, notamment issues ou dérivées de la Loi Egalim, le prix d’achat final est un point d’aboutissement de la négociation et non le ou un point de départ de celle-ci.

Cela ne joue d’ailleurs pas que pour les produits agricoles ou alimentaires.

Malgré tout, les mauvaises habitudes de négociation ont la vie dure !

Les auteurs de la tribune indiquent soutenir pleinement les démarches initiées par Julien Denormandie, Ministre de l’agriculture, et Agnès Pannier-Runnacher, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, afin de faire appliquer la Loi Egalim.

Ils rajoutent :

« Nous réfléchissons d’ores et déjà aux propositions législatives qui, de toute évidence, s’avèrent nécessaires. »

Avis : Il ne faudra pas s’étonner si d’une part, les sanctions tombent et, d’autre part, la loi sur durcit encore !

 

Jean-Michel Vertut – Avocat

 

Sur cette tribune : JusteRépartitionValeurNégociationsTribune18février2021

A rapprocher de :

Indicateurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire : premiers éclairages de la DGCCRF.